C’est ça. Été mort. Il n’y a plus de routes ni de phares, ni de virages ni d’émotions. La magie est terminée. Les mois viennent avec rqui apportent une saison de travail, des dimanches, des mardis après-midi et des cours de poterie, des mercredis du club de lecture, des jeudis de dîner entre amis, des vendredis de cinéma, des samedis de restaurants et d’après-repas et boissons et mentale bégaiement. La magie est finie, la vie revient moldu.
C’est une belle vie, celle de moldu: sans problèmes, avec salaire, maison et petit ami. Avec des amis stables, des Noëls en famille, des certitudes. Avec une croissance de l’entreprise, plus de responsabilités et 22 jours de vacances par an. 22 jours de vacances, c’est beaucoup pour se pendre à un pin. C’est bien plus que ce qu’ils ont dans d’autres pays, bien moins que dans d’autres. Cela n’a pas d’importance. Cela me donne des lumbagos de planifier ma vie, de penser à dire à mon patron quels sont les trois jours que je souhaite avoir de libres dans cinq mois.
Plus ou moins tu comprends ce qu’est la vie molduque Cortazar appellerait la vie de notoriété, contrairement à leur cronopios, qui dans ce cas seraient les sorcières, celles qui ont une cicatrice sur le front, et peut-être un coup au crâne au-delà de ce qui est visible.
En six ans de trébuchements à travers le monde, j’ai rencontré des sorcières et des sorciers, des photojournalistes et des travailleurs humanitaires, des marcheurs et des vagabonds, qui couvrent les manifestations dans les montagnes du Pérou, qui sifflent avec des bombes dans les camps de réfugiés au Mozambique, qui traversent les pays au coup par coup. de camions, qui participent à la paix boueuse de la Colombie, qui remontent les rivières des hommes armés, et font face à la rivière, et font face aux hommes armés, qui écoutent ceux qui sont silencieux et écrivent des histoires, et il n’y a pas deux jours pareils ni une étagère, ni un sapin de Noël, ni un baiser de bonne nuit. Il n’y a rien de romantique dans la souffrance, dans l’adversité, dans le mal. Il n’existe cependant pas d’autre moyen d’apprendre certaines choses, dis-je, et je peux me tromper.
Il y a des jours où je sors dîner, je m’assois à table et le les moldus Ils me le racontent et me le redisent, et ils portent jusqu’au dernier épithélium de ma raison. Et je pense que je vais mieux, oui, je l’ai déjà dit avant que tu le dises. Parce que c’est la seule façon pour les inadaptés de croire qu’ils sont meilleurs. Et quand on sert le dessert, je rentre chez moi en me répétant à haute voix : « comme ils m’ont ennuyé », et Vous cherchez où aller, dans quel pays aller, quelle vie vivre.