La Vienne de Strauss vous attend en 2025

Nous ne voulons pas être moins et, bien entendu, nous ne tarderons pas à faire de même. La mémoire de notre téléphone portable un peu plus remplie, nous commençons ce voyage temporel et spatial unique à travers la Vienne de Strauss (Jr.). Une autre alternative consiste toutefois à choisir, comme point de départ, l’élégant quartier de Döbling, où est-il la Maison Strauss récemment inaugurée, Situé dans le même bâtiment dans lequel Strauss Sr. fonda, en 1837, le casino de Zögernitz, toujours en activité. Un espace distingué dans lequel se produisaient les quatre membres musicaux de la famille – Strauss père et fils, Eduard et Josef – qui fut un lieu de rencontre pour la société viennoise et dont l’exploitation dura longtemps.

Il s’agit d’un espace rénové et adapté aux temps nouveaux dans lequel il y a encore de la place pour des concerts de musique classique, il y aurait plus à faire, mais dans lequel il y a aussi de la place pour une visite interactive de la vie et de l’œuvre de toute la saga familiale pour apprendre ainsi jusqu’au dernier détail. Après le projet, Eduard Strauss, l’arrière-arrière-petit-fils de Johann Strauss Sr., qui fait office d’hôte parfait en expliquant chaque salle, chaque panneau d’information et œuvre audiovisuelle, réaffirmant l’importance de l’héritage de ces génies musicaux. Au moment où on s’y attend le moins, il s’assoit au piano et récupère quelques notes d’une de ces chansons classiques qui ont marqué l’histoire.

Avant de poursuivre le voyage, nous avons décidé de faire un arrêt à l’alléchante boutique de souvenirs du musée et, bien mieux, à son restaurant élégant, Casinum Kulinarium. Un temple culinaire dirigé par le chef Stefan Glantschnig dans lequel on savoure les saveurs qui définissent le mieux la ville.

Ensuite, c’est l’heure d’une autre visite un peu différente : au 54 Praterstrasse, Dans le quartier de Leopoldstadt, on entre dans un immeuble pour monter au premier étage, où vécut Johann Strauss II avec la première de ses femmes, la célèbre chanteuse d’opéra Henrietta « Jetty » Treffz —avec qui il fut marié pendant 16 ans—, entre 1863 et 1870. Confortable et plus petit que le précédent, cet espace est ouvert au public et nous permet de visiter ses salles, à la recherche d’objets et de meubles originaux de l’époque. Ce qui nous conquiert le plus dans ce lieu est un fait : savoir qu’ici, entre ces murs, il a composé Le Danube bleu, le thème qui, depuis des décennies, ne manque jamais à l’éblouissante Concert du Nouvel An de l’Orchestre Philharmonique de Vienne.

l’heure du café

Il n’y a rien de plus gratifiant que d’assister à l’essence des rues de la capitale autrichienne en appuyant sur Play sur Spotify. A la liste des chansons s’ajoutent, au-delà de la valse classique, d’autres de ses grandes compositions comme l’opérette La Chauve-souris ou La Valse de l’Empereur. Vienne, comme ça, semble différente.

La musique nous accompagne sur le chemin de l’un des cafés les plus emblématiques de la ville. Après avoir traversé à nouveau la rivière, nous atteignîmes la rue commerciale Kärntner Strasse, où se trouve l’Opéra de Vienne et, en face, le Café Gerstner au Palais Todesco. Ses trois étages élégants sont un véritable étalage de délices sous forme de gâteaux et de délicieux cafés, mais là encore, la partie historique peut nous aider – non sans plaisanteries -: dans ce lieu, visité à d’innombrables reprises par Johann Strauss, Il a rencontré sa première femme.