Les 11 livres de l’année pour ne pas rater votre cadeau de Noël

« Je veux et je ne peux pas : une histoire des gens chics d’Espagne », par la journaliste Raquel Peláez (Blackie Books)

Alors, qu’est-ce qu’une personne chic ? Existe-t-il de « vrais » gens chics et de « faux gens chics » ? Est-ce qu’être chic est la même chose qu’être riche dans une société obsédée par le culte de l’image et de l’argent ? , et le succès, ne sommes-nous pas presque tous un peu méfiants à l’égard du chic ? Pourquoi l’adjectif « chic » est-il passé d’une insulte à un adjectif ? que beaucoup rêvent de pouvoir s’arroger ? Ces questions sont tentées de répondre de manière très documentée par Raquel, qui reconnaît, dans une interview pour Vogue Espagne, que cette recherche l’a aidée à mieux comprendre la société espagnole.

Bref, il s’agit plutôt d’un livre d’histoire à travers ce type de personnages qui ont commencé à s’identifier comme tels dans les années 1980, lorsque Hombres G chantait la célèbre phrase « elle est partie avec un garçon chic ». Au cours des quarante années suivantes, le chic espagnol s’est transformé en d’infinies variantes, si insaisissables et subtiles qu’au XXIe siècle, on ne trouve qu’une représentation aussi pure et caricaturale que celle d’origine : le cayetano (qui rappelle Alphonse XIII : le premier). Une étude sociale qui montre comment, désormais, l’aporaphobie (peur des pauvres ou d’être perçu comme pauvre) est ce qui régit l’esthétique et la dynamique de ce groupe de personnes.