L’un des éléments qu’ils transportaient sur les bateaux de cérémonie, qui allaient et venaient le long du Wang, étaient des parasols à plusieurs étages très stylisés. Cet élément couronne ici la pointe acérée du stupa. On dit que cet ornement est en or pur. Ce stupa haut et resplendissant est l’objet d’un des rites les plus curieux que j’ai vu en Thaïlande.
Depuis un coin du mur jusqu’au sommet du dôme, des câbles sont tendus, soutenant et tirant un petit téléphérique argenté, image d’une chalua cérémoniale, avec ses nagas à l’arrière et à la proue. Une cloche y est suspendue devant, et un seau avec de l’eau en son centre. Ce bateau remonte le câble, avec de petites bosses, et lorsqu’il atteint le sommet, il y a quelqu’un qui, à l’aide d’un autre câble, fait renverser le seau, déversant l’eau sur le stupa. sous elle Des reliques très précieuses sont conservées, car on suppose que le Bouddha lui-même est passé par ici au cours de sa vie. Cette bénédiction, le matin de Loy Krathong, j’ai l’intuition qu’elle inverse l’hommage nocturne aux eaux, rendant hommage au Maître.
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Ce fut un privilège de pouvoir assister à ces célébrations en journée. Sur fond d’orchestre traditionnel et de rythmes mystiques, les fidèles faisaient la queue autour des viharas portant leurs offrandes. Ils changeaient 100 bahts en 10 pièces, pour les déposer chacune dans un pinceau, dans une rangée de pinceaux qui représentaient 10 vertus. C’est une pratique que je connaissais déjà dans d’autres sanctuaires.
De nos jours, le Wat est toujours aussi animé, décoré de guirlandes et de banderoles. Le drapeau du pays et un autre jaune alternent, avec la roue du dharma, à huit rayons. Les chiffres 10 et 8 ont tous deux une grande importance symbolique. La boussole hindoue a 8 points, et le zénith et le nadir, de haut en bas, peuvent être ajoutés pour atteindre 10. La roue, selon Juan Eduardo Cirlot, intègre la contradiction entre son centre immobile et son périmètre en rotation. Pour les sages bouddhistes, atteindre ce centre imperturbable est un objectif primordial.
Cercles magiques, serpents et stupas paradoxaux, krathongs ou coiffes faisant référence au mont Meru. Tout cela, comme la roue du dharma, a des lectures à différents niveaux. Des profondeurs dans lesquelles méditent les moines jusqu’au quotidien de ceux qui tournent dans la roue de la réalité. De nombreux fidèles ne recherchent que la chance. L’un des symboles vivants de Lampang sont ses charrettes à un cheval, avec lesquelles les touristes parcourent la ville. Et avec lequel vous pouvez d’ailleurs atteindre même le grand temple. On y retrouve également le motif de la roue et de ses rayons.
carnet de voyage
Dans le complexe hospitalier Siriraj, à Bangkok, le voyageur morbide peut trouver le musée le plus sinistre du pays, soi-disant scientifique. Entre autres atrocités, des fœtus siamois dans du formol. Il y a quelques années encore, le corps empaillé d’un célèbre tueur en série, un cannibale présumé, était également exposé.