Philippe Di Méo et ses « Liquides Imaginaires », le côté spirituel du parfum

Avec les parfums, seuls les coups de cœur valent le coup, il n’y a pas de demi-mesure. Oui, on peut apprendre à apprécier un parfum après en savoir plus sur sa fabrication, sa formule, son histoire, son créateur… mais soyons honnêtes, savoir si un parfum est fait pour nous arrive au début. Cela nous est arrivé il y a quelques jours avec Dom Rosa Millésimé, un eau de parfum de Liquides Imaginaires, la marque de parfums de niche fondée par Philippe Di Méo, qui rejoint le portfolio Abanuc et a été présenté sur Medium.

Le cadre ne pourrait pas être plus approprié. Dans ce bar à cocktails aux clins d'œil ésotériques, entouré de bougies, de canapés recouverts de velours et de tableaux sombres (et en sirotant des cocktails surnaturels, l'un d'eux inspiré de La zone de crépuscule le parfumeur a expliqué à Condé Nast Traveler qui se demandait s'il était logique de venir à Madrid pour célébrer cette soirée olfactive, compte tenu des choses terribles qui se produisent actuellement dans le monde.

« On ne peut pas arrêter la vie, mais hier j'y ai sérieusement réfléchi », explique-t-il. « Je ne veux pas ignorer la réalité, mais si nous restions sans croyances, sans rêves, sans imagination… Si nous perdons tout espoir, que nous reste-t-il ? La beauté peut nous aider croire que quelque chose de merveilleux peut arriver, malgré tout.

Liquides imaginaires

Né à Marseille et formé aux Beaux-Arts à Aix-en-Provence et au design à Paris, Philippe est le cerveau artistique derrière Liquides Imaginaires, qui est né en 2011. Il a travaillé avec des marques de luxe telles que Moët & Chandon, Dom Pérignon, Baccarat et Guerlain, et nous avons eu l'occasion pour lui de nous transmettre en personne, avec son discours chaleureux et lent, le sens de ces jus plein de fantaisie et d'histoire.

Pour commencer, elle nous a partagé une expérience personnelle traumatisante, qui a mis en lumière sa créativité : « Mon deuxième parfum, Fortis, qui fait partie de la trilogie originale, est né d'une circonstance personnelle douloureuse. Je suis designer et à cette époque j’étais – j’insiste sur « j’étais » – très matérialiste. Mon appartement a été réduit en cendres à cause d'un incendie, j'ai tout perdu. À ce moment-là, je me suis dit que je n’avais pas d’autre choix que de regarder vers l’avant, de renaître de mes cendres. Pour moi, Le parfum est comme cette potion magique qui peut nous donner la force d’avancer, d’envisager l’avenir avec optimisme. Et l'espoir. Je voulais donner à tout un sentiment de renaissance », souligne Philippe.

Philippe Di Mo et ses Liquides Imaginaires le côté spirituel du parfum