Les étoiles semblent ici plus proches, comme si Samaná avait été placée sur la trajectoire du soleil, en référence au poème Il y a un pays dans le monde par le dominicain Juan Mir qui flotte dans l'atmosphère en voyant la mer au loin.
On dit que la vie se voit à travers un verre rose, mais je préfère un verre bleu tapissé de franges de palmiers. C'est le panorama qui attend la rivière Caño Frioun poème turquoise – ou bleu larimar, qui n'existe qu'ici – qui coule entre les mangroves jusqu'à se confondre avec le bleu Plage de Rincón.
Et je prends un bateau pour Les Haïtiens, un groupe de rochers conquis uniquement par les pélicans et les légendes de leurs grottes, imprégnées d'anciennes peintures indigènes. Les périodes se confondent dans le même ordre : cocotier, cocotier, cocotier x 2,5 millions, palmier, une maison Taíno, un pêcheur, une ferme Cocuyo où la piscine semble être une extension de la nature elle-même et où la vie se déroule paisiblement du haut d'un point de vue.
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Dans la ville de Santa Bárbara de Samaná, les fruits forment de nouvelles aquarelles, quelqu'un danse la bachata au milieu de la rue, vous invite, tout respire la joie tandis que des plateaux de crabes émiettés surgissent des étals de la rue. Je gravis une colline –ou mieux, au restaurant Monte Azul–où vous pourrez rester seul pendant que les baleines interrompent l'horizon.
Dans la municipalité de Río San Juan Je me cache à l’ombre des palmiers et nage dans des eaux cristallines. Samaná, donne-moi le temps de compter ton blues. Soudain un oiseau apparaît, c'est un été éternel et je ne savais pas qu'il y avait autant de façons de sauter à l'eau ou de traverser la jungle : en tyrolienne, en buggy, en marchant les pieds dans le sable et, à un moment donné, même flotter avec la brise de la mangrove. Que peut-on attendre d’un pays qui appelle une plage « Précieuse » ?