Très hôtelier : Le Narcisse Blanc, ce Paris pas si évident

Paris caché a quelque chose de différent de toutes les villes du monde, Il y a quelque chose (j'insiste) dans ce Paris qui est étranger aux clichés, mieux si c'est hors saison (mais quand n'est-ce pas la « saison » à Paris ?) arpenter ses rues les moins fréquentées, écouter ses sons (c'est clair pour moi : chaque ville a un son bien particulier) être moins touriste que voyageur, se procurer plus proche du quotidien des voisins, Cela m'arrive comme Carrère : « Cette routine familiale, sans visite de musées ou de monuments, sans obligations touristiques, est ma conception idéale du séjour à l’étranger. » Quand cela arrive (et c'est très clair pour moi) Il n’y a aucun endroit comme cette ville, qui est en fait toutes les villes.

Nous arrivons bientôt dans notre quartier préféré, 7e arrondissement. De l'autre côté de la Seine, la Rive Gauche, deux merveilles portent le quartier : Les Invalides et la Tour Eiffel, et c'est une des raisons de mon appartenance à ces rues. Je n'ai jamais gravi la Tour, je n'ai jamais mis les pieds au restaurant de Frédéric Anton au deuxième étage ni au Bar à Macarons de Pierre Hermé, mais toujours (toujours) la tour est une présence, depuis n'importe laquelle de ses rues, quand on descend prendre un café, quand on traverse ses fleuristes (il y en a beaucoup), Vous visitez l'un de ses marchés gastronomiques ou regardez dans ses galeries d'art. En arrière-plan, vous verrez toujours trois cent trente mètres de métal en fusion et des milliers (millions) de rivets. Vous levez les yeux et le voilà, vous rappelant à chaque instant que nous sommes ici de passage, Nous ferions mieux de profiter de ces petites choses que la vie nous offre. (deux verres de vin blanc avec un livre, marcher main dans la main devant la rivière, dire je t'aime à un ami) parce que tout est temporaire. Je me souviens de la lettre d'Hemingway à John Steinbeck : « Franquistes, nazis, fascistes. Je ne vois aucune issue à ce siècle. Mais ensuite nous sommes entrés dans Paris, et ces foutus Français étaient toujours là, assis bien potelés dans leurs cafés, fumant leurs cigarettes et mangeant leurs baguettes.