CNT. Pensez-vous que ce film peut faire partie de la solution ?
CH. S. Je pense que ce film est crucial pour la solution. En Angleterre, les gens ordinaires ont renversé la tendance de ce mouvement. Les nageurs exigent le droit de nager, les scientifiques citoyens fournissent des preuves de pollution, les créatifs expriment un lien profond et indiquent clairement que ce problème ne disparaîtra pas, car nous aimons nos rivières.
Lors de la Marche pour l’eau propre de 2024, à laquelle ont participé 15 000 manifestants, une scène de mon film a été projetée devant le Parlement. Il s’agissait de la première grande manifestation en faveur de nos rivières, lacs et côtes au Royaume-Uni. Le film a aidé les gens à se rappeler pourquoi nous nous battions, à un jour où de nombreux manifestants étaient en colère et frustrés par l’inaction du gouvernement. C’est l’histoire universelle de gens ordinaires qui tentent de se connecter avec la nature dans le monde moderne. Chaque pays a ses problèmes, mais l’essentiel est le suivant : si nous perdons notre relation avec la nature, nous souffrons.
CNT. Quelle a été la partie la plus difficile de la réalisation du film et quelle a été la plus gratifiante ?
CH. S. Le plus difficile était de ne pas trouver des centaines de collaborateurs supplémentaires. Tant de gens se soucient de la rivière et l’aiment à leur manière… mais à un moment donné, j’ai dû arrêter ! La partie la plus gratifiante a été la tournée avec le film. Plus de 4 500 personnes l’ont vu lors de plus de 80 projections, dont beaucoup organisées par des communautés militantes locales.
Certains nageurs en Angleterre et au Pays de Galles n’ont même pas accès à leur rivière locale car elle coule sur des terrains privés. Je rejoignais souvent des groupes locaux pour me baigner avant la projection du film et nous riions ensemble dans le froid.
Rave pour l’Avon a voyagé à travers les océans, projeté dans des festivals en France comme le FIPADOC, et a tourné avec le British Council en Colombie, au festival du film En Las Montañas. Discuter avec des peuples indigènes du Mexique, du Brésil et de Colombie m’a permis de mieux comprendre les thèmes centraux du film. Une femme indigène du Mexique nous a dit qu’elle adorait la scène du mariage ; C’était tout à fait naturel pour elle d’imaginer se marier et d’exprimer son amour pour une rivière.
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Ce qui m’a le plus frappé, c’est lorsqu’il a dit : « C’est rafraîchissant de voir que vous, les Occidentaux, commencez à comprendre ce que vous avez perdu. »