Le calme C’est l’un des atouts les plus précieux de notre époque. Toujours aussi visible et si souvent inaccessible, cet état vénéré de l’être humain ne vient que quand on s’éloigne de la réalité… et de soi-même.
Ainsi, les voyages, qui impliquent un changement de direction et de dépaysement, nous en sont souvent récompensés. Juste ce qui s’est passé dans Île de San Juan. Calme béni.
Situé dans le détroit de Géorgie et une partie de l’État de Washington, dans le côte ouest des États-Unis, Saint Jean apparaît sous nos yeux comme la promesse d’une paix tant attendue. Un choc visuel bouleversant de par sa nature, mais aussi pour un lieu qui séduit depuis longtemps les bohèmes et les créatifs qui cherchent à mener une vie de retraité. Oui, comme on dit… loin de la foule en délire.
Ici vous trouverez tout : à ceux qui ont leur propre atelier pour construire des kayaks dans le garage, à ceux qui pressent leur calme pour écrire un livre ou, comme dans le cas de Hatty Hatch et Luis Colasuonno –aux architectes qui nous ont ouvert les portes de leur maison pour découvrir avec eux l’île–, aux heureux propriétaires de un atelier de peinture et un jardin à laquelle consacrer tout le temps du monde.
En arrivant sur l’île de San Juan, inévitablement, le biorythme change. Choisissez entre « blâmer » l’air frais ou la disponibilité des la maison de la Trappe-Colasuonno, où les fenêtres envahissent votre espace de vie pour s’imprégner de la nature qui vous entoure, mais pendant ces jours-là, vous vous réveillerez probablement au lever du soleil.
Avec un café si tôt le matin s’accompagne l’observation furtive d’un troupeau de cerfs dans le jardin, qui regardent de travers et déambulent calmement. L’après midi c’est au tour de M. Moustache, un ami renard de la famille qui se présente toujours et dit bonjour.
Cette fois, il le fait juste à temps pour le spectacle spectaculaire de rôtis que Luis, en bon Argentin, nous prépare, assaisonnés de Vins de Washington et de Californie, les martinis et le sacré gin & tonic de six heures. Le calme continue son cours.
Une des options pour arriver ici – si vous consultez la carte, vous verrez que nous sommes aux confins des États-Unis, à la frontière du Canada– c’est voler petit avion ou hydravion depuis Seattle. L’autre, plus romantique, consiste à faire le tour en traversier. Pour ce faire, vous devez d’abord prendre une voiture ou un bus pour Anacortès. La destination finale ? Vendredi Harbour, un port pittoresque regorgeant de magasins de design et de fournitures, ainsi que de restaurants de poissons occasionnels.
En réalité, tous les petits ports que vous verrez bordant l’île ressemblent à un conte de fées. Comme celui de Roche Harbour, avec les restaurants les plus charismatiques : note Mc Millin’s, avec sa incontournable carte de cocktails accompagnés du poisson du jour, et Soupe de Canard, Car il vous sera impossible d’éviter son panneau depuis la route.