Le Centre d’Art Moderne Gulbenkian rouvre avec la signature de Kengo Kuma

Il ne sera pas situé dans la partie la plus traditionnellement touristique de Lisbonne, mais à quelques pas des jardins agréables qui entourent le Fondation Calouste Gulbenkian ça vaut toujours le coup. Surtout à partir du 21 septembre, lorsqu’un nouveau centre d’art moderne Gulbenkian rénové rouvrira ses portes.

Conçu dans les années 80 par l’architecte britannique Leslie Martin, ce musée est né pour être un épicentre de l’art portugais du XXe siècle, avec un entrepôt pouvant contenir jusqu’à 12 000 pièces. En 2020, il a fermé ses portes pour subir une sérieuse rénovation, et après une longue attente – puisqu’il était initialement prévu que le CAM rouvrirait en 2022 – ce sera ce 21 septembre que ses portes rouvriront, avec une nouvelle esthétique et une programmation renouvelée.

L’histoire de la Fondation

Né en 1869 dans l’une des principales familles de marchands arméniens de l’Empire ottoman, dans ce qui était alors Constantinople – aujourd’hui Istanbul –, Calouste Gulbekian deviendra l’une des personnes les plus riches de l’époque grâce au commerce pétrolier et fera du Portugal sa demeure depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à sa mort en 1955.

Grand amateur d’art, Gulbenkian se fera un nom en tant que collectionneur, avec plus de 6 000 pièces acquis tout au long de leur vie. C’est pourquoi la Fondation qui porte son nom, fondée un an après sa mort, a lancé le Musée Calouste Gulbenkian, ouvert en 1969 dans le parc Santa Gertrudes à Palhavãune forêt de 18 acres qui est également devenue le lieu choisi pour construire le siège physique de la Fondation, un immense auditorium, une bibliothèque et de beaux jardins toujours pleins de vie locale.

Alberto Pessoa, Pedro Cid et Ruy Jervis d’Athouguia étaient en charge de la conception de l’ensemble du campus, qui ont choisi le Modernisme portugais pour abriter les plus de 1 000 pièces de ce musée qui vont de l’art égyptien aux arts décoratifs français du XVIIIe siècle, en passant par les chefs-d’œuvre de Rubens, Rembrandt, Renoir, Degas et Monet. Bien que s’il y a un joyau de la couronne, c’est ici la sculpture en marbre de Diane de Houdon qui appartenait à Catherine de Russie et que Gulbenkian acheta au Musée de l’Ermitage en 1930.

Voici le nouveau Centre d’Art Moderne Gulbenkian (CAM)

Aujourd’hui, promenez-vous cette forêt urbaine C’est synonyme de profiter d’une oasis de paix où l’architecture, l’art et la nature se combinent pour former l’un des plus beaux endroits de Lisbonne. Même si, sans aucun doute, ce qui retiendra particulièrement l’attention de tout amateur d’architecture, c’est le CAM rénové, puisqu’il est signé par le célèbre architecte japonais. Kengo Kuma.

Lire l’interview : Seul avec Kengo Kuma

Son œuvre, la première réalisée au Portugal, doit être vue de l’extérieur, depuis les jardins également innovants de la Zone Sud, où une imposante verrière en tuiles courbes de 100 mètres de long Il représente la nouvelle entrée de ce musée d’art moderne. Et avant, le CAM ne disposait pas d’espace vert, un mur terminait la propriété de la Fondation. Le fait de pouvoir acheter cet espace a non seulement permis d’intégrer l’œuvre de Kengo à la nature environnante, mais il a également été utilisé pour concevoir une nouvelle entrée du campus.