Les débuts de Matthieu Blazy chez Chanel : quand les planètes s’alignaient au Grand Palais

La chance ne frappe généralement pas à la porte : il faut sortir pour la rencontrer. Les miracles, s’ils existent, nous les laissons à Dieu. Et le fait de se manifester… a toujours généré un certain scepticisme en moi. Mais il faut parfois se rendre à l’évidence : le 7 octobre – le soir de la pleine lune d’ailleurs – Matthieu Blazy a fait aligner les planètes.

S’il y a bien un début qui a concentré l’attente de toute une saison, c’est bien celui-ci. Et ce ne sera pas faute de débuts. Demna chez Gucci, Dario Vitale chez Versace, Louise Trotter chez Bottega Veneta, Julian Klausner chez Dries Van Noten, Jonathan Anderson chez Dior, Jack McCollough et Lázaro Hernández chez Loewe, Pierpaolo Piccioli chez Balenciaga, Glenn Martens chez Maison Margiela, Duran Lantink chez Jean Paul Gaultier et, pour clôturer la pluie de stars, Matthieu Blazy en Chanel.

À notre époque, l’un des luxes les plus convoités – et les moins courants – est le temps. Et Blazy l’a arrêté. Il nous a fait oublier tout le reste pendant un quart d’heure pour l’accompagner dans un voyage très particulier. Au Grand Palais était accroché un système solaire aux proportions immenses, rappel des grands décors de Karl Lagerfeld, qui ne laissait aucun doute sur la destination : le nouvel univers de Chanel.

Au premier rang, Nicole Kidman – accompagnée de ses filles, Sunday Rose et Faith Margaret -, Margot Robbie, Penélope Cruz, Úrsula Corberó, Carlota Casiraghi, Tilda Swinton, Ayo Edebiri, Rosie Huntington-Whiteley, Lily-Rose Depp et Pedro Pascal ont assisté au décollage.

Ses débuts à la tête de la maison – il est le quatrième directeur créatif en 115 ans – ne se sont pas limités à peaufiner les codes : il les a démontés, remontés et leur a injecté du mouvement. Comme le souligne la sienne maison, La collection Printemps-Été 2026 est « une conversation imaginaire avec Gabrielle Chanel et un retour à son style personnel, masculin-féminin, ainsi qu’à ses matières fondamentales : le tweed, le jersey et la soie. Retravaillés, coupés et réinterprétés ».