CONDÉ NAST VOYAGEUR. Tu es parti seul… pourquoi ?
MARIA LO. J’avais déjà voyagé à travers la Chine il y a 5 ans lorsque mon père était encore en vie, visitant Pékin, Shanghai, Xi’an, Guilin et Hong Kong avec ma mère. À cette occasion, Après le décès de mon père quelques jours après avoir quitté Masterchef, j’ai ressenti le désir de visiter à nouveau la Chine, mais cette fois d’une manière plus lente et plus spirituelle. Je voulais un voyage introspectif, pour voir si en voyageant là-bas, je comprendrais davantage de choses sur moi-même et, surtout, me connecterais avec ces racines chinoises. Et je l’ai bien vu, voyager seul vous rend beaucoup plus attentif à tous les détails et avoir tous vos sens concentrés sur le voyage et vous, le paysage et vous, la culture totalement différente et vous, ses coutumes, ses façons de faire, les expressions et vous… c’est une belle façon de se connecter avec un pays.
C’est la première chose qui m’a motivé à aller seul en Chine, mais je ne vais pas nier qu’avec tant de gens me disant « tu es fou d’aller en Chine seul, commence par quelque chose d’européen », mon courage a dit : « eh bien maintenant Je me suis mis à l’épreuve et « je pars seul en Chine ». Et c’est ce que j’ai fait. Et quel merveilleux voyage.
CNT. Comment s’est passée cette expérience de voyage seul ?
ML. C’était très bête. Parce que oui, parce que mes amis avaient raison : je suis fou. Mais comme tout ce qui vous pousse à l’extrême dans cette vie et vous donne du respect ou de la peur d’être totalement inconnu, lorsque vous osez le faire, ce que vous obtenez en retour est exponentiellement plus incroyable qu’autre chose. Vous partez sans aucune connaissance de quoi que ce soit, vous n’avez aucune attente et bien sûr, la surprise (pour le meilleur ou pour le moins bon) est doublement plus grande. Les émotions se multiplient. C’est clair que je pense que c’est l’instinct de survie qui fait qu’on s’attache à ça, mais bon, pour ceux qui aiment cette sensation (tout le monde n’y est pas préparé), c’est merveilleux.