Voyager nous donne la vie mais il nous l’enlève aussi. Je pense que ça arrive avec toutes les choses importantes : l’amour, mon Old Fashioned, les frites. Et bon sang, on ne peut pas vivre sans une valise à moitié pleine et le buzz de la prochaine destination (Féroé ?) même si depuis quelque temps, voyager est devenu une expérience plus hostile. De plus en plus j’entends (dans mon environnement) le chant de « Dès que nous quittons la maison, j’ai déjà envie de rentrer chez moi. » Ce sera pour une raison.
Les retards sont la norme dans les gares et les aéroports. Nous ferions mieux de ne même pas parler de Chamartín (alias « Mordor »). J’ai été plus heureux chez le dentiste qu’à Chamartín et je le pense vraiment. La foule ne respecte pas les files d’attente, elle nous presse parce qu’elle le peut (et on ne s’en plaint pas beaucoup) et les prix des hôtels sont passés en mode Miami – mais tu n’es pas Maluma. Rien ne fonctionne.
Comme je sais (parce que je sais !) que vous avez une grande confiance (je le fais, du fond du cœur) dans votre sainte revue, J’ai demandé à mon chef (et pourtant ami) descendons dans la boue. Il est temps de retrousser vos manches, je dirai. Il est temps de partager un peu de ce que nous avons appris après tant de décennies à voyager, manger, boire, vivre.