L’énorme file d’attente qui faisait le tour du pâté de maisons pour voir Pocahontas au cinéma La Esperanza. Des gens même debout à la quatrième projection de Titanesque. Les capes de Dark Maul avant La menace fantôme une journée d’août torride, trop calme avant Le Chevalier Noir et tellement de rose fluo Barbie. Les pins gonflés de cigales qui ressortent de l’immense salle, les sandwichs tortillas et les sachets de friandises à 1 euro. Quelqu’un a même apporté la glacière de plage.
Le garçon qui ne voulait pas manger la pastèque dans le tupperware, les retrouvailles accidentelles avec d’anciens amis d’école et une main touche la mienne pendant que je cherchais l’avion qui vole dans le ciel derrière l’écran. L’été nu et festif, si flottant, le « à ciel ouvert » Nous l’avons inventé dans les étés méditerranéens des années 60 au son du pai pai, entre les bruits de trompettes qui éclosent et les cycles de Clint Eastwood et Manolo Escobar qui ont toujours garanti le succès.
Alfredo a dit, le projectionniste dont le cinéma a fait tomber amoureux un petit Totó cinéma Paradiso, que « la vie n’est pas comme vous l’avez vue dans les films, la vie est plus difficile ». C’est peut-être la raison pour laquelle, pendant tant d’années Nous sommes allés en masse au cinéma, été ou pas, ou au drive-in dans la SEAT Altea pour nous libérer des problèmes pendant ces deux heures de contrôle.
Mais le cinéma, c’est aussi le changement : beaucoup d’entre nous ont appris que la tristesse était une émotion nécessaire dans Inverse; le petit plaisir de mettre les mains dans un sachet de lentilles comme Amélie ; ou le vrai problème du changement climatique en Demain.
Heureusement, il existe encore beaucoup de ces temples de la nostalgie qui conservent une partie de leur essence ou se sont adaptés aux nouveaux besoins. Parce qu’il n’y a pas tellement de murs blanchis à la chaux sur lesquels projeter un film, mais il y a patios, places et plages où de nouveaux systèmes vous permettent de profiter d’un film sous la forme d’une caresse à l’horizon.