Train Celtique, de Vigo à Porto sans se presser et avec vue sur l'Atlantique

C'est peut-être pour cela que seuls les pèlerins le prennent, certains touristes qui ne savent pas que le bus coûte trois fois moins cher, ou ceux qui conservent une démangeaison romantique.

Ah, un point en ma faveur : je continue malgré tout à voyager dans ce train. Conscient de tes caprices, j'aime ça les fenêtres peuvent toujours être ouvertesj'aime me promener dans les couloirs, m'enfermer entre les voitures et voir les traces sous mes piedsregarder les gens surpris, s'asseoir un moment près de la porte pour parler au téléphone, lire étalé sur les sièges…

Clair, le problème n'est pas le train, mais le paysage qu'il offre. L'estuaire de Vigo est décrit. Puis nous entrons dans les montagnes, nous traversons cette inépuisable usine d'albariño qu'est le Baixo Miño, la cathédrale de Tuy annonce la frontière; Le train se faufile entre une vallée et le Miño coule soudain sous vos pieds, comme cette barrière liquide qui imprègne le passage. De l'autre côté, une imposante forteresse marque Valença. Tout change sans trop changer. La frontière artificielle.

On a plus de temps pour admirer le fleuve, car le train tourne vers l'ouest pour continuer sa route ; Plus personne ne fait autre chose que regarder par les fenêtres… On ne s'habitue pas à la vue changeante qu'offre la visite. Caminha, Vila Nova da Cerveira, entre arbres et murs de pierre. De l'autre côté, ce que nous avons laissé derrière nous: la Galice, le mont Santa Trega, le delta du Miño, La plage de Camarido et, boum !, l'Atlantiqueimpactant ces gouffres des plages portugaises.

J'ai envie de redescendre à tous ces endroits que je connais par cœur, faire ce même parcours à pied et laisser la brise qui passe par la fenêtre, qui se faufile entre les voitures, me brûler la peau. avec le salpêtre et le soleil, qui prend de la force et dessine ces petites villes d'été. Afife sera là, là où je surfais il y a des années.. Un peu plus loin, Esposende, avec ses dunes sahraouies. Une autre montagne et un autre château. Ici Viana do Castelo. ne descends pas, tu reviendras… ce voyage ferait mieux de se terminer. Un autre estuaire, avec ses pêcheurs de coquillages immergés jusqu'aux genoux, le port et la forteresse de Viana en arrière-plan, brisant l'horizon. C'est un train pour le printemps et l'automne, pour observer les vagues sans avoir la tentation de les toucher.

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La mer s'éloigne. Les villes portugaises sont plus concentrées que les galiciennes, marquées par ses clochers en pierre claire, perché dans des vallées qui transportent plus d'humidité que d'eau. Tout est plein de vie. La nature et les maisons se rencontrentils grandissent et s’approvisionnent mutuellement. C'est d'un bucolisme impérissablepresque mythologique, comme ce train, Celta, dont le nom est bien plus ambitieux que ses possibilités.