Très hôtelier : Gran Hotel Zermatterhof, une histoire de Noël sous les Alpes

Zermatt est un canton du Valais qui vit sous la présence totémique du Matterhorn, le Cervin, son sommet est toujours enneigé. L’important (pas seulement en tant que symbole du pays) est que où que vous soyez, si vous levez les yeux, il y aura (majestueux, vertical, beau) le sommet du Cervin, comme pour vous rappeler que nous sommes tous ici juste de passage. Nous sommes restés dans Gran Hotel Zermatterhof, membre de Preferred Hotels & Resorts, presque cent cinquante ans d’histoire gravés dans la pierre, nous raconte Markus Marti (leur directeur général) à notre arrivée, il nous dit aussi que Toutes les familles de la commune ont participé à la construction de ces murs, un « hôtel collectif », un trésor pour tous.

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Le premier soir, nous avons dîné à Prato Borni, Laura marche lentement, une robe rose sur la peau, elle ressemble à une reine d’un autre temps. Bon sang : ça l’est. Les fenêtres du restaurant donnent sur l’église de San Mauricio ; Le matin, après le petit-déjeuner, nous nous promènerons dans ses jardins, sa nef centrale, son petit cimetière — c’est passionnant (vraiment) d’observer comment ils soignent leurs morts. Sur chaque pierre tombale, il y a toujours des fleurs, des arrosoirs remplis d’eau, des bougies allumées, des détails qui honorent ceux qui l’ont été. Nous serons tous partis un jour, la différence est ce que nous faisons avec le temps qui nous est imparti. Les journées s’écoulent tranquillement (« pas de drame »), on parcourt la route des cinq lacs, on monte en funiculaire jusqu’au sommet de Sunnegga, chaque après-midi on boit du café (elle un chocolat chaud) sur la terrasse de l’hôtel, La neige très blanche recouvre tout ce que nous voyons au présent.

Quand les gens me demandent pourquoi un Hotelísimo (« des hôtels où l’on rêve ») en est un, je ne sais jamais vraiment quoi répondre. Vous le savez simplement. Au Zermatterhof, j’ai appris un autre de ces pourquoi. C’était le deuxième matin, Je me suis levé tôt, je suis d’abord descendu prendre le petit-déjeuner, toujours dans une nuit blanche. Alexandra Marti m’a accueilli, une chaleur infinie se cachait sous son sourire, « nous vous avons préparé la même table, Monsieur Terrés. Nous pensions que vous l’aviez choisi pour une raison. Le café est prêt. Ce sont les détails. C’est juste que j’ai de moins en moins envie d’essayer des « nouvelles choses ». Il sera bientôt temps de revenir, mais pas encore, il nous reste quelques heures à Zermatt. Le temps s’arrête ici. En parcourant ces rues enneigées, j’ai compris l’inévitable : dans ce petit moment, ce café dans un grand verre, ce ciel sans ombre, il y a tout ce dont j’ai besoin. Le calme, l’odeur de la terre, la conscience du présent. Yann Moix a raison : « Le temps présent est encore le vrai temps de l’amour. »