Mers et îlots de lave
L’itinéraire avance à travers des mers de lave solidifiée parsemées d’îlots où, actuellement sans intervention humaine, poussent figuiers, figuiers de Barbarie et bananiers. « Le terme îlot vient logiquement d’une île, mais, au lieu d’être une île dans la mer, c’est une île sur terre », commente l’expert à propos des buttes et des parties les plus hautes qui ont été sauvées de la destruction. « Lorsque la lave atteint une petite montagne, elle l’entoure et c’est sur ce petit morceau de terre ancienne que l’on peut cultiver. »
Concernant les coulées de lave, la manière dont Marcelo raconte au groupe les différentes typologies est particulièrement pédagogique. Il utilise des onomatopées – le cri de ah ! ah !– pour décrire la lave rugueuse et fragmentée aa : « Imaginez, si vous y marchez pieds nus, ça doit faire très mal. » D’autre part, la lave pahoehoe, terme également originaire d’Hawaï, forme des surfaces lisses et ondulées. « Ensuite, il existe un intermédiaire entre les deux qui présente parfois des plis et est appelé lave cordée », souligne-t-il.
À Lanzarote, cependant, la terminologie populaire est différente. Ici, les laves aa sont connues sous le nom de malpaís, un nom qui fait allusion à leur caractère inhospitalier et à la difficulté de les traverser. Ce sont des surfaces sombres, irrégulières et coupantes, impossibles à cultiver et presque impraticables à pied, qui occupent une grande partie du paysage volcanique de l’île.
Cônes colorés et routes de chameaux
Il y a plusieurs cratères que nous approchons au cours de la promenade, certains avec des restes de cultures et des palmiers solitaires, mais c’est le volcan Cuervo qui attire le plus l’attention : le cône est ouvert et nous permet d’entrer à l’intérieur pour contempler, de l’intérieur, les traces du premier volcan entré en éruption en 1730, déclenchant une activité volcanique qui durera six ans.

