10 jours sans parler : chronique d’une retraite de méditation Vipassana en Inde

Tout au long de notre vie, nous en vivons des centaines, des milliers de pensées dans lesquelles on s’emmêle comme une toile d’araignée, vérité? Cependant, que se passerait-il si on verrait cette pensée passer juste devant nous sans prendre parti? Si vous parvenez à ne pas réagir, que ce soit par un sentiment positif ou négatif, vous serez devenu serein.

Équanimité‘ est aussi un mot que vous entendrez plusieurs fois lors d’une retraite. méditation vipassanaune pratique par laquelle Bouddha a atteint le Nirvana il y a 2500 ans –selon ses adeptes– et qui disparut pendant des siècles jusqu’à ce qu’il soit récupéré par le moine bouddhiste birman SN Goenka, qui a réintroduit cette philosophie dans les années 60 à travers des villages reculés et pauvres de l’Inde.

Avec 240 centres répandu partout dans le monde –deux d’eux à Avila et Barceloned’ailleurs-, La méditation Vipassana encourage la purification de l’esprit à travers l’analyse des sensations ou ‘samkaras’, les toxines que nous accumulons dans l’inconscient comme réponse aux situations d’attachement et de désir tout au long de notre vie.

De même, cette explication ne serait que la surface d’un océan beaucoup plus profond de techniques et de termes qu’il n’est pas approprié d’analyser maintenant. Si vous souhaitez approfondir de telles découvertes, l’association Dhamma propose des retraites soutenues par la volonté et dans lesquelles Vous devez passer 10 jours sans parler à personne : vous ne ferez que méditer, manger et dormir.

En novembre dernier, lors d’un long voyage à travers l’Inde, j’ai été accepté dans l’un de ces cours au centre Dhamma Madhura, situé à 64 km de la ville de Madurai, au sud de ce pays. 10 jours pendant lesquels J’ai médité dix heures par jour entouré de 70 personnes issues de différentes castes et couches sociales – pas d’élitisme nouvel Age ici – avec qui je n’ai pas pu parler jusqu’à la fin. Un exercice d’ostracisme, non sectaire et exempté de toute religion organisée qui met à l’épreuve la capacité d’endurer la douleur, le silence et l’auto-examen personnel.

De toutes ces expériences, émerge le mini-journal suivant.

INSTRUCTIONS POUR LIRE CE JOURNAL DE MA RETRAITE EN INDE

Avant de se plonger dans le journal, il convient de connaître les préceptes, conditions et horaires d’un cours de méditation Vipassana :

HORAIRE DE RETRAITE