« Le premier film était l'apéritif, où nous exposions les cartes pour comprendre le jeu, et maintenant dans le second nous jouons au jeu sans limites. » C'est ainsi qu'il a défini Javier Bardem Dune : deuxième partie (sortie en salles le 1er mars) lors de sa présentation à Madrid. C'est ainsi que le réalisateur le lui a vendu Denis Villeneuve (Blade Runner 2049, Arrivée) lorsqu'il l'a appelé pour lui proposer un rôle qui n'aurait quasiment ni d'époque ni d'actualité dans le premier volet, mais qui s'impose désormais dans cette suite.
Bardem est Stilgar, chef des Fremen, la population indigène d'Arrakis, la planète aride qui, bien que presque inhabitable en raison du manque d'eau et de l'excès de soleil, regorge d'épices, la poussière magique du désert qui donne le pouvoir de la galaxie à celui qui la contrôle. A la fin du premier film, Stilgar accepte Paul Atreides parmi les siens. (Timothée Chalamet), presque convaincus que ce noble désireux d'apprendre les traditions du désert est le messie qu'ils attendaient toute leur histoire. A ses côtés, le sceptique Chani (Zendaya), qui joue également un rôle beaucoup plus important dans Dune : deuxième partie. « C'est une histoire d'amour » Villeneuve le dit clairement, entre Chani et Paul, c'est le cœur et le moteur d'un film plein de bagarres, de vers de sable et de bruit tonitruant (à voir sur le plus grand écran à proximité).
Dune : deuxième partie C'est un voyage en soi. Ou deux. Ou plusieurs. C'est une histoire d'amour, oui, mais c'est aussi le voyage de la maturité qui, finalement, Paul Atréides pour atteindre la place qui lui est réservée, venger la mort de son père devant les Harkonnens. Un parcours de leadership qui a une destination très graphique, l'une des séquences les plus difficiles de cette suite : l'équitation de Chalamet. le plus gros ver des sables jamais vu. « Deux ans de travail pour une scène d'une minute et demie », s'amuse Villeneuve. Il a fallu trois mois pour le tourner.
C'est aussi le voyage des Fremen vers les terres inhospitalières du sud. Et son retour au nord pour récupérer ses terres volées. Ses ressources exploitées. Franck Herbert a écrit Dune en 1965, mais tous les thèmes qu'il aborde à travers une mythologie complexe de fantasy et de science-fiction sont toujours d'actualité. Beaucoup. C'était dans les années 80 lorsque Villeneuve, adolescent, lut le roman pour la première fois et commença à rêver de le voir au cinéma. Et ils le sont aujourd'hui, alors que le cinéaste canadien a réalisé son rêve dans deux films épiques, aux dimensions énormes, encore plus dans ce deuxième volet.