De loin, Les sommets où se trouvent les pagodes sont déjà visibles et attirent l'attention par leurs formes, comme des dents de pierre. Ces sommets successifs de roche calcaire attireraient à eux seuls l'attention, mais lorsque l'on aperçoit, trahis par le soleil, les stupas blancs qui couronnent les promontoires, soulignant un chemin impossible à travers le ciel, ce qui nous envahit est l'étonnement, et l'on se demande s'il sera vrai que nous pouvons accéder à un tel site.
Ces merveilleux stupas ne sont pas du tout anciens. Sa construction a débuté en 2004. initiative de l'abbé d'un temple de Phayao, une ville un peu plus au nord, l'abbé de Wat Analayo, célèbre pour son Bouddha géant et son mysticisme. Je constate qu'en Thaïlande, au cours du XXe siècle, de nombreux monastères ont été fondés, dont la plupart seront visibles dans tout le pays, et que l'histoire se poursuit au cours de ce millénaire. Cependant, Le site des « pagodes flottantes » était déjà un objet de vénération depuis des siècles. Ce n'était pas un caprice de le choisir. Là, dans les temps anciens, deux supposées empreintes géantes de Bouddha avaient été trouvées creusées dans le calcaire. Et ils avaient été un lieu de pèlerinage, même si les fidèles devaient péniblement pénétrer dans la jungle, tout comme cet abbé à qui l'on doit l'idée du nouveau monastère.
Les empreintes physiques supposées de Bouddha, soit l'un de ses pieds, soit les deux, sont réparties dans diverses régions d'Asie, dont plusieurs en Thaïlande. Les sceptiques en souriront. Nous devons préciser qu’il s’agit de reliques extraordinaires. Le fréquent, Ce que l'on trouve dans presque tous les temples, ce sont de simples répliques, qui ne cessent d'être vénérées. Les 108 symboles canoniques des auspices se retrouveront gravés sur ces répliques.
On peut les voir dans les empreintes de pas qui sont exposées seules, dans des chapelles spécifiques, ou sur la plante des pieds des grands bouddhas couchés, comme celui très célèbre de Bangkok, où les symboles sont en nacre. Ils ne semblent pas reproduire une véritable empreinte laissée sur le rocher, mais plutôt la couverture dont était recouverte l'empreinte la plus sacrée, celle du pic d'Adam au Sri Lanka (du pied de Bouddha pour les bouddhistes, du pied du Père Adam pour les mahométans). Cette empreinte cinghalaise a pour partenaire une autre empreinte thaïlandaise, vénérée à Saraburi, près d'Ayutthaya. Ils seraient les signes des pieds droit et gauche et, d'une certaine manière, ils symboliseraient les deux points forts du bouddhisme Theravada : à l'ouest, le Sri Lanka, comme foyer originel, et à l'est, la Thaïlande, comme foyer originel. un pays où cette école bénéficie d'une position privilégiée.