Est-ce une bonne idée de faire payer l'entrée sur la Plaza de España à Séville ?

La dernière publication du profil Séville en mémoire, dédiée à la diffusion d'images anciennes de la ville, compte plus de 3 000 likes sur Instagram. À côté de différentes photos de la Place d'Espagne tout au long de son histoire, y compris son apparition dans les films, on peut lire : « Elle a été le centre de rencontre et, surtout, le centre d'admiration et de fierté des Sévillans et des gens du monde entier (…) C'est pour nous, et nous pensons que pour beaucoup aussi, la promenade idéale de temps en temps qui nous confirmerait toujours à quel point Séville est belle. Nous ne demandons pas plus que cela. »

La majorité des commentateurs sont également contre la mesure mentionnée dans le poste de fermer le célèbre monument pour faire payer l'entrée à ceux qui ne sont pas inscrits ou qui sont nés dans la province. La proposition émane du maire de Séville, José Luis Sanz (PP), et a touché une corde sensible chez les habitants, fiers de cet espace qui synthétise en Espagne et à l'étranger l'image de la ville.

La belle place, œuvre d'Aníbal González, père du régionalisme andalou, a été inaugurée à l'occasion de l'Exposition ibéro-américaine de 1929 et aura bientôt un siècle. Selon certains, l'anniversaire prochain a incité le gouvernement local à se tourner avec intérêt vers l'espace, par lequel se promènent environ trois millions et demi de visiteurs chaque annéeselon les calculs de l'Observatoire du tourisme de Séville.

L'idée proposée par le conseil s'appuie sur facturer un montant « non dissuasif » dont les fonds seraient alloués à 75% à la conservation de la place elle-même, ainsi que la création d'un atelier d'artisanat qui contribuerait également à cette fin, le tout avec la gestion de la mairie. En outre, les organismes culturels, d'entretien, de nettoyage et de commercialisation seraient promus pour gérer la privatisation, promouvoir la Séville américaniste et la commémoration du centenaire de l'Exposition de 29 au niveau international. Les 25 % restants seraient pris le gouvernement central – qui a cependant rejeté la fermeture – puisqu'il y a des bâtiments administratifs sur la place elle-même. L’entrée à ceux-ci ne serait pas payante.

Il est évident que L’équilibre entre tourisme et durabilité (à tous les niveaux : social, résidentiel, environnemental, patrimonial…) est extrêmement difficile. Dans le cas de la Place d'Espagne, l'idée poursuivie est d'obtenir des fonds pour que la place puisse s'entretenir « par elle-même », étant donné que la Mairie a déclaré ayant dépensé une dizaine de millions d'euros pour son entretien au cours des dernières décennies.