Est n’importe quel mercredi de n’importe quel mois à Madrid. Il fait nuit un peu plus tôt et Je propose un plan ce que je ne sais pas si vous l’accepterez. Je joue parce que je ne voudrais faire ça qu’avec toi. Je t’écris que « qu’est-ce que tu fais ce soir parce que je veux t’emmener te perdre quelques heures dans un monde dans lequel on ne parle pas de travail et où il n’y a pas de réunions par appel vidéo et dans lequel si il manque quelque chose, c’est la couverture, pas la 4G, ou quoi que ce soit. » Tu rigoles. Vous acceptez.
Je souris et continue de marcher. On se voit à dix heures. Je vais vous dire l’adresse…C. de San Lucas, 15– mais pas le nom. Vous me dites « comment est-il là si vous l’avez passé mille fois et que vous ne l’avez pas vu ? Je fais ma grimace « Je découvre toujours tout parce que j’ai un œil » et j’ajoute quelque chose, cette fois à voix haute : «c’est que si tu regardes, tu vois».
Nous sommes donc entrés dans La Alquimia, un petit endroit dont la porte d’entrée est presque caché derrière un rideau. Comme s’ils ne voulaient pas découvrir le secret, pas encore, comme si le voyage vers une autre dimension commençait juste en passant à travers ce tissu opaque de couleur crème. Une fenêtre à côté laisse deviner, mais pas grand-chose, ce qui se passe à l’intérieur. Neuf, dix tables, irrégulières, certains pour deux, d’autres plus grands. La nôtre dans un coin : Carla, 22h, 14h, écrit sur une bouteille de vin vide qui fait office de bougie.
« Ce lieu est né improvisé parce que Nous ne savions pas quoi faire de tout le vin naturel qui restait de mon mariage.» m’explique Julieta Pasella, l’une de ses fondatrices, qui, avec Nicolás Marchand, gère ce bar à vin comme le salon de leur maison. L’alchimie est presque une extension de la célébration, pourquoi pas. J’ai l’impression que nous sommes invités à un mariage auquel nous n’étions pas présents. et ça me fait sourire. J’adore le vin naturel qu’on nous propose de déguster et, qui sait, peut-être que ça m’est un peu monté à la tête. Je te dis à quel point tu étais beau au mariage auquel nous n’étions pas.