La légende de Mae Nak et autres fantômes de Bangkok

Les événements se déroulent au milieu du XIXe siècle, Phra Khanong, banlieue rurale (à l'époque) de Bangkok. Maak, nouvellement marié, est appelé et laisse à la maison sa femme enceinte, appelée Nak ou Naak. Après une longue année, après avoir obtenu son diplôme, Maak sera extrêmement heureux de retrouver Nak et de rencontrer son petit-fils, et Il se laisse soigner par une épouse douce et exagérée dans son abnégation. Pourtant, il détecte que les voisins l'évitent, que personne ne veut les approcher.

Ce qui se passe, en réalité, c'est que sa femme et son bébé sont morts en couches. Maak vivait donc avec deux fantômes qui avaient terrifié la ville. Les signes avant-coureurs ne manquaient pas, mais la révélation définitive lui vint une nuit. C'était une maison typique, au bord du canal, élevée sur pilotis, avec un plancher en bois, et les écarts entre eux. Eh bien, il marchait sous la maison pendant que Nak, à l'étage, dans la cuisine, préparait le dîner. À ce stade, elle a laissé tomber un citron vert, un ingrédient de la sauce, en se faufilant entre le bois. À la grande horreur du mari, le bras de sa femme s'étendit monstrueusement et ramassa les fruits par terre, quelques mètres plus bas.

Horreur et danger révélés, Maak courut se réfugier dans le Wat Mahabut voisin, car il est interdit aux fantômes d'entrer dans les temples. Sa femme, furieuse, l'emmena alors chez les voisins, provoquant la panique, jusqu'à ce qu'un sage abbé l'enferme dans un vaisseau et la jette dans le canal. D'autres versions racontent qu'après une cérémonie, pour l'exhumer, on découpa un cercle dans son os frontal, que l'abbé gardait comme relique, et c'est ainsi qu'on apaisa l'esprit.

La vérité est que l'histoire est suggestive. Et il y a quelque chose chez elle qui a touché une corde sensible chez les gens. Imaginer la jeune maman pourrir est injuste. La femme fantôme est connue sous le nom de Mae Nak, mère Nak, ou encore Nang Nak, dame Nak. Comme je l'ai mentionné, des dizaines de films ont été réalisés à ce sujet. Certains ont été prudents dans la reconstitution historique, ainsi, une version de 1999, Nang Naak, où les protagonistes, accros, comme les Siamois de leur époque, au bétel mâché, qui avait cet effet inesthétique, n'oublient pas de se teindre les dents en noir. D'autres versions atteignent l'absurdité, déplaçant l'action jusqu'à nos jours, impliquant les mafias dans la mort de la jeune fille, cherchant des excuses pour les effets spéciaux ou réorientant la chose vers la comédie. C'est devenu une comédie musicale.