Marfa pour les débutants

UN DE L’OUEST…

Ils arrivèrent à Marfa en 1955. Rock Hudson, Liz Taylor et James Dean au tournage Géant, le troisième et dernier film du rebelle sans cause, décédé dans un accident de la route alors que le tournage était en cours. L’ensemble du casting a séjourné à l’hôtel Paisano, dans le restaurant duquel se rassemble encore la population locale plus âgée. Plus tard, ils filmeraient aussi ici Il n’y a pas de pays pour les vieillards avec Javier Bardem, ainsi que Il y aura du sang avec Daniel Day Lewis en tant que protagoniste oscarisé. Les autres hôtels recommandés sont Thunderbird, The Lincoln, Saint George et El Cósmico.

… ET UN AUTRE SUR LES ÉTRANGERS

Et pourtant, Marfa attire les curieux depuis le XIXème siècle non pas en raison de sa photogénicité, mais en raison de ses lumières mystérieuses. Les éleveurs, les Amérindiens, les érudits… témoignent que Aujourd’hui encore, le ciel sombre de Marfa accueille un phénomène paranormal de lumières, tantôt rouges, tantôt bleues, tantôt blanches… que l’on aperçoit depuis le belvédère situé sur l’US 90 en direction d’Alpine. Ouais il y en a il y a, nous ne savons pas. Mais au moins, L’infrastructure dispose de toilettes.

LE VRAI « COUPABLE »

Avec la permission de Dostoïevski, Jimmy Dean et même de l’au-delà, Marfa ne serait pas Marfa sans Donald Judd (1928-1994), figure incontournable de l’art américain. Las de tant d’imposture, Judd quitte New York en 1971 à la recherche du vide du Far West. Il a choisi Marfa simplement parce que L’endroit « était le plus beau et le plus pratique » du quartier. Dans sa perpétuelle recherche de la pureté de l’art, il acquiert des hangars abandonnés et, des années plus tard, une ancienne base militaire.

Rubrique historique : En plus d’être une gare ferroviaire, Marfa était une base militaire: première (1911) pour contrôler la frontière voisine avec le Mexique, où Pancho Villa gâchait sa Révolution ; plus tard, pendant les deux guerres mondiales.