Voyage vers un tableau : « La Grande Vague » de Hokusai

Son œuvre la plus importante était sa série 36 vues du Mont Fuji, qui comprend « La Grande Vague », intitulée : Sous une grosse vague au large de Kanagawa. Le mont Fuji, symbole de beauté et référence incontournable de la culture japonaise, est représenté dans ces œuvres sous différents angles et périodes de l’année. Dans « La Grande Vague », elle apparaît à l’horizon, enveloppée de nuages ​​orageux, au centre du grand cercle des vagues. Une petite vague au premier plan semble reproduire sa forme.

Les trois bateaux, conduits par des rameurs, avaient pour mission de transporter du poisson frais vers la baie d’Edo depuis les ports du sud-ouest. Sur l’image, ils avancent devant la préfecture de Kanagawa. A été trouvé avec la tempête qui revient, quelque part le matin. Les petites têtes des rameurs se multiplient dans le des gouttes circulaires qui se détachent des crêtes des vagues.

Trois éléments marquent l’impact visuel : la multitude de petites griffes qui forment la crête de la vague, le point de vue bas, qui plonge l’observateur, et la combinaison des bleus, dans laquelle domine le bleu de Prusse, plus foncé que celui habituellement utilisé dans les estampes japonaises. Cette couleur, récemment arrivée d’Europe, représentait une véritable révolution. Le résultat est une vague en mouvement, dynamique et agressif, avec un esprit animal, voire fantomatique.

Il a fallu des années à Hokusai pour parvenir à cette solution, après plusieurs tests infructueux. dans son livre Cours de dessin rapides et simplifiés Il déclare : « À l’âge de cinq ans, j’avais l’habitude de faire des traces des choses. À l’âge de 50 ans, il avait réalisé un grand nombre de dessins. Cependant, aucun d’entre eux n’a eu de véritable mérite avant l’âge de 70 ans. A 73 ans, j’ai enfin appris quelque chose sur la vraie qualité des choses, des oiseaux, des animaux, des insectes, des poissons, des herbes ou des arbres. A 80 ans j’aurai fait certains progrès, à 90 ans j’aurai pénétré le sens le plus profond des choses, à 100 ans j’aurai réussi à atteindre le caché et A 110, chaque point, chaque ligne aura sa propre vie.