Nous aimons tellement Paris

C'est comme si c'était hier, c'est vraiment comme ça, quand nous avons consacré notre avant-dernière couverture à Paris. C'est arrivé il y a six ans et à cause du désordre de mai 68 a tourné un demi-siècle. Soyez réaliste, demandez l’impossible, nous ont appris ces existentialistes. Nous les avons écoutés et avons réalisé l'une des reprises les plus magiques de notre histoire. avec la petite-fille de François Truffaut, Luna Picoli, illustratrice et agitatrice culturelle et héritier de la plus grande aristocratie possible en France, celle du cinéma, incarnée en noir et blanc par Andoni +Arantxa.

Six ans plus tard, nous pourrions dire que nous sommes revenus à Paris – comme si nous avions déjà quitté Paris, Si tu ne quittes jamais Paris– parce que Truffaut est mort il y a trente ans. Ou pour les Jeux Olympiques, un autre flambeau pour la ville lumière. Ou même regardez, pour l'anniversaire de Cortazar : 30 ans sans lui et sa tombe à Montparnasse Il continue toujours au sommet de son époque, au sommet de sa renommée. Cortazar nous dirait d'y aller boutade se servir de sa pierre tombale comme excuse, quoi de mieux pour le célébrer dans un bar, dans n'importe quel bar de Pigalle, en alternant les vins comme on alterne la marelle. Le cas : c'était encore Paris, maintenant avec Erea Azurmendi, qui prend des photos comme soufflés au coeur, Que dirait Louis Malle ? Jetez un œil au portrait de Claire Romain, peintre, comédienne, artiste totale dont le regard révèle plus Paris que cent toits d'ardoises. « Je suis Paris » C’est l’expression parce que nous en avions vraiment envie. Parce qu'à Paris, plus que le souvenir évident/évitable, on aime la fille qui fume un piti à la porte du Baratin ; nous aimons le garçon qui t'a regardé dans le Maison Gainsbourg; Nous aimons les serveurs de Benoit et nous aimons (adorons) Socrate, le chat Bristol.