Il y a à peine un mois, Jerez de los Caballeros s’est proclamée l’une des plus belles villes d’Espagne, mais non satisfaite de cela, elle s’est désignée capitale d’EscapadaRural. Reconnue par Charles Quint comme « Très Noble et Très Loyale » au XVIe siècle, c’est aujourd’hui une cité médiévale fétiche pour les amateurs d’histoire.
Il faut arriver tôt à Jerez de los Caballeros, guidé par le tintement des tasses et des cuillères à café qui annoncent le petit-déjeuner dans les établissements de la Plaza de España. Belle ville et dernier refuge des Templiers, Jerez de los Caballeros décompose le paysage des pâturages d’Estrémadure, écrivant les livres d’histoire entre chevaliers médiévaux et découvreurs.
Il y a beaucoup à faire dans une destination comme celle-ci, il est donc important de réserver l’une des visites guidées. L’accès à une grande partie de son patrimoine est payant, il est donc conseillé d’appeler ou de se rendre à l’office de tourisme, situé dans un couvent augustinien que nous passerons en fin de parcours.
Connue comme la ville aux quatre tours
Nous commençons la visite de Jerez de los Caballeros par l’extrémité ouest de la ville. Plus précisément de l’église de Santa Catalina, la première des quatre grandes tours baroques qui semblent gratter le ciel depuis le quartier dit inférieur. L’intérieur de Santa Catalina est recouvert d’une couleur dorée éclatante, celle d’un retable baroque du XVIIIe siècle qui illumine sous la lumière de sa voûte gothique. Bien que le temple ait subi quelques dégâts lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, il n’a rien perdu de sa splendeur.
De là, nous remonterons la rue Calzada, en suivant le tracé de ce qui était autrefois le quartier juif jusqu’à atteindre le Musée d’Art Sacré, à l’intérieur du Palais Vicaire. Elle reçoit ce nom parce qu’elle était la résidence du Vicaire général de l’ordre de Santiago. Il abrite aujourd’hui une collection de sculptures religieuses de différentes époques, qui sont restées gardées par les différentes églises de la ville au fil des siècles.
Les rues de Jerez de los Caballeros sont presque une épopée, un souvenir et un hommage à son passé templier. Certaines pentes pavées peuvent provoquer un arrêt impromptu en cours de route, un moment dont il faut profiter pour contempler ces demeures majestueuses qui appartenaient à de grandes lignées, dont beaucoup sont aujourd’hui éteintes. À chaque coin de rue, l’une des quatre tours apparaît toujours fièrement sur les toits, comme si les quatre rivalisaient pour poser devant l’appareil photo du voyageur de service arrivé là-bas.