Très hôtelier : Sanders, cette beauté qui n'aveugle pas

Une chose curieuse s'est produite tout au long des trois jours qu'a duré notre séjour chez Sanders à Copenhague et c'est que peu importe quand il descendait (ou montait) dans notre chambre et c'est tout A chaque fois que je passais dans le hall, il y avait des « locaux » (j'adore l'expression : des locaux) profiter au calme (les Danois parlent doucement) d'un temps arrêté dans le temps. Le décor était ce qu’ils appellent leur salon, un espace qui ressemblait davantage au cadre d’une image tirée d’un film. quelque part entre Woody Allen et Claude Sautet. des locaux très élégants, vivant ce qui est sûrement leur meilleur moment de la journée, toujours dans le noir, toujours avec un café (en milieu de matinée) ou un vin (en milieu d'après-midi) à la main, parfois allongés dans leurs beaux fauteuils, parfois devant la cheminée – toujours allumée – parfois en groupe et bien d'autres avec pour seule compagnie un livre.

Un peu comme un San Junipero de cette beauté qui n'aveugle pas, mais calme – je le suis Chaque jour j'apprécie plus que le petit bien-être, la joie des choses simples, Connaissez-vous comme un marcheur dans une mer calme. De bons moments tout simplement, se sentir chez soi, il fait froid dehors (très froid) et la cohue noie un monde de plus en plus étrange. Nous y avons dîné dès notre arrivée, quelques bikinis à la truffe noire, Pâté en croûte, saumon salé aux œufs de truite, peut-être du Old Fashioned et un vin majorquin (Can Axartell Winery) qui s'avère appartenir à la famille Kølpin, propriétaires de l'hôtel. Au fait, Alexander était danseur du Royal Danish Ballet, maintenant je comprends tout.

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Ce salon est accessible depuis Tordenskjoldsgade, juste derrière le canal Nyhavn et à trois pas du Théâtre Royal de Copenhague. Une rue très calme, le cauchemar d'Amancio Ortega (on dit que tout son credo commercial se résume en trois mots : emplacement, emplacement et emplacement) mais base d'opérations parfaite pour ce que nous avions en tête. rien de plus que explorer Copenhague, bien manger et mieux boire, flâner dans son centre historique en se tenant la main, construire de petites routines, s'approprier cette ville fascinante, c'est exactement cela mon idéal de voyage. Le fait est que je ne veux pas être quelqu'un d'autre, ni m'enfuir, ni m'échapper, ni rêver d'autres vies possibles. Soyez simplement heureux. Nous étions très heureux le jour où nous avons mangé au NOMA, peut-être le restaurant le plus influent de la dernière décennie. Il est impossible de comprendre la gastronomie actuelle sans l'héritage de Ferran mais aussi sans celui de René, eux (j'inclus aussi Dabiz dans le sac) ont imaginé les chemins qu'empruntent les autres. Et ils l'ont toujours fait avec plaisir – le fait est que à l'avant-garde sans plaisir, je veux juste le voir dans un musée.